L’histoire de l’AGBEF est celle d’une organisation qui a un age révolu de 35 ans. Tout débuta par une concertation sur les défis à affronter et la démarche institutionnelle à suivre.

Les participants à l’assemblée constitutive tenue le 10 décembre 1984, étaient au nombre de 28 dont 13 femmes. Ils appartiennent à diverses catégories socioprofessionnelles : médecins, sages – femmes, philosophes, sociologues, administrateurs, enseignants, journalistes.

La préoccupation de tous était alors la forte mortalité maternelle et infantile en Guinée.

C’est le 11 mai 1985 que l’Association a été reconnue par le gouvernement guinéen en tant que première organisation de planification familiale du pays figurant ainsi sur la liste des toutes premières ONG nationales.

Le plaidoyer et la concertation marquèrent les premiers pas de l’AGBEF. C’est dans le contexte de programmes embryonnaires de SMI/PF[1] que l’AGBEF organisa en 1986 une conférence de plaidoyer sur la population et le développement et en mars 1988 une réunion de leaders religieux et communautaires.

Les autres grandes actions conduites par l’AGBEF concerne l’organisation en juin 1988, d’un atelier national sur la collaboration entre les ONG et le Gouvernement en matière de promotion de la santé familiale en Guinée. Sa participation à l’élaboration des documents de politique nationale de santé, de population et de normes et procédures en SR.

L’AGBEF a par ailleurs joué un rôle capital dans l’amélioration de l’environnement social des programmes. Dans une concertation organisée à leur intention par l’AGBEF, les chefs religieux musulmans ont admis que l’Islam encourage la pratique de la planification familiale dans le cadre de couples légalement mariés tandis que les catholiques souhaitent que la contraception se limite à l’usage des méthodes naturelles.